Fiche de lecture « L’accompagnement: une posture professionnelle spécifique »

L'accompagnement: une posture professionnelle spécifique

Descriptif :

L’idée d’accompagnement a envahi depuis une quinzaine d’années tous les secteurs professionnels de la relation à autrui : thérapeutique, social, formatif ou management… Pour autant, désigne-t-elle un champ unifié de pratiques ? Finalement : qu’est-ce que l’accompagnement et qu’est-ce qu’accompagner veut dire ? Cette réflexion propose des repères pour déchiffrer l’acte d’accompagner et le situe par rapport à l’absence : une marque en creux de ce qui lui existait antérieurement.

1. Ce que j’ai retenu

A l’accompagnant revient de fournir en quelque sorte « la carte et la boussole », les repères et les outils afin qu’autrui soit en mesure d’exprimer la direction qu’il se choisit

L’accompagnement une notion protéiforme

Enfin, si on ne peut savoir où l’on va que si l’on sait d’où l’on vient, il faut donc ajouter que l’essence de ce double mouvement réside dans la capacité à se trouver : Et c’est bien ce que l’on doit accompagner

2. Les extraits de mes notes

Ce qu’accompagner veut dire devrait pouvoir se comprendre en tension entre deux pôles: d’un côté, la dimension anthropologique de l’accompagnement, fondée sur une disposition humaine à être en relation avec autrui, et les figures qui interrogent le sens et de l’éthique de ce rapport; de l’autre, la dimension conceptuelle de l’accompagnement, ses problématiques actuelles et les logiques qu’elle combine, comme autant de critères d’adéquation à une situation sociale spécifique

L’idée d’accompagnement apparaît chez Desroche (1978,1991) sous le couvert d’une conduite maïeutique. Le principe est que l’on apprend bien non pas en consommant un enseignement mais en produisant une recherche: «encore faut-il que cette recherche se modèle sur un projet dûment accouché »

L’accompagnement peut effectivement être le lieu de cette double expérience, relationnelle et temporelle, à la condition qu’il s’inscrive «comme expérience questionnant l’expérience », autrement dit expérience réflexive

La montée en puissance des pratiques d’accompagnement au cours des années 90 s’accompagne de leur diversification : counseling, coaching, sponsoring, mentoring côtoient tutorat, conseil, parrainage ou compagnonnage.

Toutes ces pratiques ont en commun de prétendre réhabiliter des idées anciennes. Centrées sur la relation, elles constituent des formes plus ou moins étayées de passages ou de transitions, avec le souci, à la suite de la psychologie humaniste, de s’affranchir d’une vision psychologisante. Elles sont massivement inscrites dans une visée praxéologique aujourd’hui dominante ayant pour souci d’instaurer des espaces de réflexion au cœur de l’action. Dans ce contexte de l’action, elles contribuent à une certaine réhabilitation de l’expérience (avec ce qu’elle suppose de subjectivité) et de l’action (avec les exigences d’objectivité liées à toute expérimentation). Elles sont toutes fondées sur une dimension relationnelle forte et l’idée d’un cheminement en commun (processus, développement séquentiel dans le temps).

Plus qu’une réhabilitation, toutes ces pratiques attestent de la redéfinition de fonctions et de modèles, l’accent se déplaçant d’une logique d’expertise centrée sur l’action du professionnel à une logique d’autonomisation centrée sur la personne.

On voit bien qu’il est difficile d’établir des catégories franches, qu’un glissement continu distribue les pratiques à la manière d’un procédé synonymique : il y a bien un sens commun qui court de l’une à l’autre. Cette diversité est d’autant plus présente qu’aucune de ces pratiques ne peut prétendre à elle seule répondre aux exigences confiées à la fonction d’accompagnement. Elles constituent des angles d’approche complémentaires d’un champ qui n’a pas encore été circonscrit comme tel. Ce qui soude ce champ est justement cette incapacité à pouvoir assumer d’un point de vue unique l’entière complexité introduite par la prise en considération d’autrui dans sa singularité

Quatre thématiques animent donc l’ensemble des pratiques d’accompagnement : l’actualisation de soi, la résolution de problème, la normativité, l’opérativité.

L’accompagnement en viendrait à désigner un « englobant» suffisamment large de théories et de pratiques : présent dans toutes les pratiques professionnelles à autrui, il permettrait de faire face à la singularité de chaque situation.

Il est l’occasion d’évoquer la pluralité des modes d’accompagnement: au mentor de conseiller, mettre en garde, informer, au coach d’observer et de valider, au parrain d’introduire l’apprenti dans une communauté de praticiens, au tuteur de proposer des modèles facilitant le développement de l’apprenti… Le tutorat est, via le préceptorat et le monitorat, une des fonctions les plus anciennes du contexte éducatif.

De cette première prospection, il est possible de repérer quelques idées composant la représentation de l’accompagnement dans le langage courant:

  • la notion d’ajout venant éclairer sous quel mode se constitue la relation : s’ajouter pour aider, seconder, collaborer,
  • l’idée de support, d’appui ou de protection que joue l’un pour l’autre autant que celle de symétrie entre les deux,
  • la dynamique d’un déplacement en commun.

Jusqu’à maintenant, le sens véhiculé par le terme accompagnement renvoyait donc à quatre idées:

  • une idée de secondarité : celui qui accompagne est second au sens littéral du terme (issu de secundus), c’est-à-dire « suivant» : il n’a pas la primauté. Est second celui qui aide quelqu’un, s’adjoint, assiste, collabore. S’il vient avec ou après celui qui est accompagné, s’il ne constitue qu’un recours ou un appui, il ne peut pour autant être accessoire puisqu’il n’y aurait accompagnement sans ce binôme initial;
  • un effet d’ensemble: quelle que soit sa dissymétrie, l’accompagnement vise à produire une unité impliquant des relations entre les éléments de ce binôme;
  • l’idée de cheminer ou de faire route ensemble inclut l’idée de direction ou d’orientation, d’une distance à parcourir, d’étapes pour y parvenir, le plus souvent avec le sens d’une progression;
  • l’idée de transition: lié à une circonstance, une actualité, un événement, une situation, un état des choses présent à un moment donné, l’accompagnement est temporaire, occasionnel.

On peut donc avancer que, dans l’accompagnement, la relation est non seulement première mais aussi:

  • asymétrique: elle met en présence au moins deux personnes d’inégales puissances;
  • contractualisée : elle associe ces personnes sur la base de vues communes, en vue d’un partage;
  • circonstancielle: elle répond à une situation particulière;
  • temporaire: elle constitue une période délimitée par un début et une fin;
  • co-mobilisatrice: si elle vise fondamentalement à soutenir53, guider54 une personne dans sa progression, elle sollicite donc de s’inscrire dans un mouvement.

Or la définition relativement univoque d’accompagner est se joindre à quelqu’un pour aller où il va en même temps que lui. L’organisation du sens s’y effectue selon trois dimensions:

  • relationnelle sur le mode d’une jonction ou d’une connexion: être avec;
  • temporelle sur le mode de la synchronicité : aller à son rythme;
  • sur le mode d’un déplacement dont autrui a l’initiative: pour aller où il va.

Donc, comme le rappelle Le Bouëdec (1998), si l’accompagnant reste un passeur (il aide à passer ou dépasser une étape) et un passant (il est de passage)’ – et non le compagnon partageant la vie et les occupations, le pain et le pas, les sentiments et l’idéal- que doivent-ils partager chemin faisant

Accompagner est bien cheminer ensemble, l’un exerçant une fonction spécifique à l’égard de l’autre.

Il y aurait donc, au fondement de l’accompagnement, des figures anthropologiques essentielles, figures associées aux idées de lien, de passage et de passeur, de partage et de veille

Toutefois, en faisant de l’accompagnant un polyvalent, assumant plusieurs fonctions, elle contribue à la conception d’un type nouveau d’expertise, reposant sur la mobilisation de cette polyvalence et sur la capacité, non plus à généraliser, mais à savoir particulariser, autrement dit s’ajuster au particulier au regard de principes généraux

La centralité de la relation est dès lors perceptible par le fait que les attitudes et valeurs idéales à développer sont avant tout relationnelles (et non pas techniques) : écoute et empathie, tolérance et ouverture, respect des différences et suspension du jugement constituent les signifiants clés des relations que l’on cherche à établir dans le cadre d’un accompagnement

Dans le mouvement qui consiste à « aller au-devant de celui qui vient» – instituant la première fonction de l’accompagnement: accueillir l’autre comme hôte – et dans la nécessité d’apprendre de lui la situation pour laquelle il devra choisir les stratégies et méthodes appropriées, en s’ajustant à la problématique d’autrui, l’accompagnant prend à son tour l’initiative d’un mouvement qui tranche avec les postures habituellement tenues en situation professionnelle. C’est dans cette prise en compte de l’autre, dans la façon de tenir compte de ses attentes et de ses réactions, que se définit le caractère interactif de la relation d’accompagnement. Il suppose une vigilance pour ne pas se substituer à autrui et une mise en retrait de toute technique ou méthode qui pourrait faire écran à la relation. S’ajuster en tant que personne et approprier en tant que professionnel vont alors de pair.

C’est de la croisée de ces quatre principes que résulte leur quintessence: .un principe d’émergence. L’accompagnement relève ainsi d’une opération qui est de l’ordre du pari qui, sans s’immiscer dans le devenir ni l’anticiper, s’autorise à le provoquer. La parole en est l’instrument privilégié. Si, finalement, l’accompagnement peut se comprendre comme expérience cruciale (au sens littéral du terme), c’est qu’il résulte du croisement dialectique que ce travail a identifié et d’un défi d’équilibre entre affectif/cognitif et actif/passif; confiance/respect et croyance/espoir; distance/proximité et implication/neutralité; autonomie/dépendance et réalisation de soi/intégration sociale

La posture définit la manière de s’acquitter de sa fonction (ou de tenir son poste). C’est nécessairement un choix personnel relevant de l’éthique. La posture d’accompagnement suppose ajustement et adaptation à la singularité de chacun, accueilli en tant que personne. Elle suppose une compétence à passer d’un registre à un autre

C’est le cheminement engagé au sein de la relation professionnellement institutionnalisée par la personne sur son expérience, son histoire et son projet de vie qui caractérise la démarche d’accompagnement.

L’individu qu’on accompagne se découvre sujet et agent de son histoire, porteur d’un projet personnel pour lequel l’accompagnant n’est qu’un facilitateur. Pour réguler la complexité des situations et des histoires et la diversité des individus, il n’y a point de modèle: à chacun d’improviser, selon la situation et les circonstances, ce qui semble le plus approprié, à partir de son propre capital d’expériences personnelles

L’accompagnant n’a pas la responsabilité de transmettre les valeurs qu’il aurait reçues mais d’aider autrui à clarifier son propre système de valeurs.

L’accompagnement, au contraire, valorise le présent comme décelant la capitalisation du passé et la potentialité du futur

« l’individu individué crée un sens pour sa vie tout en participant aux significations que crée sa société» (Castoriadis 1996, p. 63).

Les épreuves sont une opportunité de dévoiler des qualités jusqu’alors insoupçonnées.

L’origine est à l’initiatique ce qu’est le commencement à l’accompagnement: et il n’y a commencement que s’il y a initiative.

On ne peut donc pas dire que l’accompagnement s’accomplisse comme initiation, mais comme lieu où se pensent les conditions qui permettent à autrui d’être à l’initiative de ses choix et décisions

« Si cet espace s’ouvre – dira Baudouin- le travail effectué devient sa propriété, je le reconnais comme origine de son être, je suis seulement l’inaugurateur de la démarche».

L’accompagnement est ainsi sous le signe du soft, de la glisse et du « sur mesure »

Accompagner est se joindre à quelqu’un « en mouvement »

Situations d’accompagnement, que l’argumentation doit rester un « jeu de langage »

D’un côté, cette situation engage une conduite réflexive. De l’autre, elle contribue à générer de l’incertitude et conduit les individus à avoir recours à des dispositifs

Accompagner un individu dans son processus d’autonomisation supposerait de concevoir une relation dont la fécondité consisterait à rassembler les conditions d’ouverture à cet espace « imaginaire », à partir duquel pourrait émerger la possibilité (probable mais non certaine) de quelque chose comme un idéal porteur…

Ce n’est qu’en refusant d’apporter une « solution» que l’on convie autrui à rechercher en lui-même non pas une argumentation, mais les ressorts d’une intime conviction qui ne doit plus rien à l’arbitraire

S’indexant sur les motivations et les désirs, incitant à la participation impliquée – nouvelles procédures s’appuyant sur des finalités nouvelles et l’incarnation de nouvelles valeurs: celles de « l’accomplissement personnel », du « respect de la singularité subjective », du « droit d’être absolument soi-même»

Cette « situation de difficulté» donne lieu, non plus à une solution hâtive, mais à une situation de mise en questionnement (ou de problématisation) qui constitue « l’ordinaire» du travail d’accompagnement

Face à l’hétérogénéité des situations, l’accompagnant doit faire jouer une pluralité de logiques qui empruntent autant au paradigme herméneutique qu’au paradigme technique (Fabre 1996, p. 227), au modèle procédural « rationnel-négocié» qu’à des modèles déduits de la psychologie humaniste ou des techniques managériales… Toute l’ambiguïté de l’accompagnement apparaît dans cette tension entre un modèle d’ouverture et de pluralité – et une toujours possible « capture ». D’un côté la dilution, de l’autre, la domination

L’accompagnement: essai de définition : D’un point de vue strictement sémantique, accompagner c’est se joindre à quelqu’un pour aller où il va en même temps que lui

Si la démarche d’accompagnement n’a de sens que si elle est animée par une interrogation sur l’existence (et non sur un problème à résoudre), qui débouche sur une ouverture des possibilités (sans se limiter à une ouverture des possibles), et sur le libre choix d’une orientation ou d’un projet (émis par un sujet désirant et non pas seulement consentant), cette cohabitation nécessaire de la raison et de la non-raison fonde quelque chose comme un ordre indiscutable dans une approche de l’autre dans sa quête d’authenticité

On peut donc saisir l’action professionnelle d’accompagner à trois niveaux inter reliés: normatif (culturel), psychologique (connaissance de la personne) et psychosocial (insertion) et l’intelligence professionnelle comprise entre quatre images dynamiques:

  • intelligence du champ de possibilités (ouverture des choix),
  • intelligence des réseaux (inscription dans un environnement),
  • intelligence des itinéraires (des histoires, trajets, parcours),
  • intelligence des relais (références, médiations, tiers

Cette analyse opère un déplacement de la question de la vérité (de l’authenticité de la situation) vers la question d’une opérativité – et permet de comprendre comment l’accompagnement peut jouer à la fois « sur deux tableaux ». C’est sans doute cette « bi-valence» qui la protège de la confiscation sociale et rend crédible les démarches qui s’entreprennent, malgré tout, sous son nom

L’enjeu est de concevoir l’accompagnement comme lieu de la conjugaison créatrice de la rationalité et de la justesse d’un appariement relationnel

3. Points importants

Le travail d’accompagnement réside donc encore dans la capacité à « jouer» ces différents registres, selon les personnes, au moment opportun et en fonction de l’objet du travail (ici la production d’un mémoire) reliant les protagonistes de la relation.

La posture d’accompagnement ne doit sa spécificité qu’à la pluralité dont elle doit faire un usage approprié

  • pluralité des fonctions: escorter et accueillir, guider et orienter, conduire et confronter. .. .
  • pluralité des positions du professionnel: en éclaireur, à côté, en retrait,
  • pluralité des rôles: expert et facilitateur,
  • pluralité des comportements: en ingénieur ou en bricoleur

4. Complément d’information

La démarche d’accompagnement provoque un quadruple déplacement:

  • de la personne accompagnée comme objet à celle de sujet-auteur-acteur,
  • de l’activité de résolution de problèmes analytiques et techniques à la construction de processus ouverts, interactifs,
  • du professionnel d’expert en position de ressources,
  • d’une action centrée sur l’attente de résultats à un processus orienté mais ouvert, susceptible de produire de l’inattendu,

Trois figures animent cette dynamique: le lien, la veille et le partage. Ce qu’elles disent, c’est la force et l’opérativité formatrice du lien, la nécessité d’une attitude de veille, autrement dit d’ouverture de soi à l’égard d’autrui (se formant), le besoin vital d’une existence qui se vive sur le mode du partage. Elles constituent le fondement d’une dimension anthropologique renvoyant nécessairement à la question de l’Autre

5. Comment je la pratique

« Ne rien prescrire» mais « ne pas renoncer à faire progresser », « proposer» mais « ne jamais imposer» – tels sont les thèmes récurrents qui contribuent à fonder l’accompagnement comme nouvelle posture professionnelle l’essentiel, dans l’accompagnement, n’est pas l’atteinte de résultats mais un chemin à parcourir guider et orienter, protéger et susciter son développement en tant que personne, en contribuant à lui redonner les moyens de son autonomie, c’est-à-dire les moyens de conduire et orienter son trajet, en le laissant libre de ses choix la posture du professionnel: accompagner est le terme utilisé pour dire le positionnement du professionnel qui n’agit pas sur ou à la place de, mais avec reconnaissance et la conviction que la personne est capable de changer et d’évoluer constituent la base déontologique de l’accompagnement.

6. Comment j’ai pu l’intégrer dans ma philosophie de vie

Conception polymorphe

Un maître, dans cette perspective, est « quelqu’un qui vous conduit à votre propre être», « quelqu’un qui, sans exiger d’imitation et sans intimider» conduit « vers notre propre manière d’être ». Ce que le maître dit implicitement mais fermement peut être résumé en une formule: « va vers toi ».

Voilà le parfait résumé de ma posture sur l’ikigaï et ma façon d’être

Comme le rappelle Boutinet (1990), l’éducation ne possède pas de voie unique mais une pluralité de démarches: en ce sens, l’accompagnement n’a rien à lui envier

Il est vrai que j’accompagne chaque personne et mes enfants vers eux et pour cela j’utilise un kaléidoscope de moi-même pour mener à bien la barque de la personne accompagnée

Conclusion :

Accompagnement : une posture spécifique mais polymorphe

On aperçoit donc comment, d’une part, la posture d’accompagnement mobilise une diversité de registres et, de l’autre, comment elle réinvestit des rôles et des tâches hier encore séparés (relation d’aide, travail individualisé, dynamique relationnelle, intégration sociale, enseignement…). Ce faisant, l’accompagnement ne se contente pas de fédérer puisqu’il réintroduit un fondement à cette diversité, fondement qui n’est autre que le souci de l’autre

Il s’ensuit que l’accompagnement est nécessairement polymorphe, protéiforme, puisque résultant de logiques imbriquées, d’un tuilage de registres caractérisés par leur ambivalence.

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