Fiche de lecture « Introduction à la psychologie du développement »

Introduction à la psychologie du développement

Descriptif :

Cet ouvrage constitue une initiation à la psychologie du développement. Il présente une vue d’ensemble très claire des différentes étapes du développement des enfants, de la naissance à l’adolescence, et fournit les outils théoriques et conceptuels nécessaires à l’intégration des connaissances.  On y trouve les théories fondatrices de la psychologie du développement, les méthodes utilisées, les concepts clés et la description structurée des principales étapes. Cette 4e édition, actualisée et notablement enrichie, intègre les apports des recherches les plus récentes. 

1. Ce que j’ai retenu

« L’homme est un être biologique, il est un être social et c’est une seule et même personne. L’objet de la psychologie, c’est de faire connaître l’identité de l’homme sous ses différents aspects »

wallon

De manière triviale, on pourrait dire que l’intelligence est «  dans  » la personnalité et non à côté.

2. Les extraits de mes notes

La théorie piagétienne : L’adaptation de l’individu à son milieu se fait grâce aux deux mécanismes principaux qui régissent les échanges incessants qui s’établissent entre l’individu et son milieu : l’assimilation  et l’accommodation. L’assimilation se fait grâce aux schèmes qui se modifieront par accommodation.

L’adaptation est inséparable de la fonction d’organisation car c’est en s’adaptant au monde que la pensée s’organise, et c’est en s’organisant qu’elle structure le monde.

La théorie wallonienne : L’émotion est à la jonction du physiologique et du psychique et simultanément un mode de communication essentiellement social.

La théorie freudienne : Chaque pulsion peut se caractériser par son but, sa source, et son objet. Si les pulsions qui régissent le comportement des êtres humains sont comparables d’un individu à l’autre, en revanche les objets qui permettent la satisfaction des pulsions sont beaucoup plus variables et individuels.

Le passage de la vie prénatale à la vie extra-  utérine est assez brusque, il doit passer d’un environnement constant à un milieu changeant

L’enfant s’appuie sur des compétences innées pour interagir avec l’environnement.

À 3 ans, le cerveau a atteint 90  % de son volume adulte.

Pendant de longues années, voire pendant toute la vie, les repas sont des moments importants d’échanges familiaux et sociaux.

« L’émotion, dit Wallon, c’est une première forme de compréhension », c’est grâce à elle qu’il progresse dans sa compréhension du monde qui l’entoure.

L’étymologie du mot (emovere = mettre en mouvement) marque d’emblée son origine physiologique, partagée avec d’autres espèces animales. Les émotions dont rendent compte les manifestations de notre corps, et qui s’imposent à nous, ont généralement une visée adaptative (la peur prépare le corps à la fuite) et communicative : elles sont utilisées dans nos rapports avec autrui pour lui signifier notre ressenti.

L’imitation est un moyen de comprendre autrui et d’anticiper ce qui se passe dans la tête de l’autre

L’enfant n’est pas seul, il apprend le monde grâce à autrui, il apprend aussi l’autre, et ce faisant, apprend sur lui-même.

L’apprentissage commence bien avant l’école et prend appui sur un niveau initial de développement correspondant au niveau actuel de l’enfant et peut le faire progresser jusqu’au niveau suivant.

La place que prend le jeu  dans les thérapies d’enfants est due à la valeur expressive qu’il a chez l’enfant jeune dont le langage n’est pas encore très développé, l’enfant y projette tout ce qui lui paraît difficile à vivre, et peut y trouver une occasion de décharger des tensions, et ainsi de se défendre contre l’angoisse générée par ces tensions. Le dessin peut être considéré comme un témoin de l’évolution de l’enfant : évolution psychomotrice, intellectuelle, évolution affective. C’est pourquoi, comme le jeu, le dessin tient une place essentielle dans les thérapies d’enfant.

Le modèle de fonctionnement et développement cognitif proposé par Demetriou définit une architecture du fonctionnement organisée autour de quatre composantes  : les structures conceptuelles spécialisées, les capacités représentationnelles, les habiletés référentielles et la conscience métacognitive Ces quatre composantes entretiennent entre elles des interactions dynamiques qui alimentent le développement cognitif et contribuent aux variations interindividuelles.

Une approche socio-cognitive et métacognitive : la « théorie de l’esprit »

La motivation  peut être intrinsèque. Elle contribue ainsi au sentiment de compétence. La motivation extrinsèque est provoquée par quelque chose d’extérieur à l’enfant. Quant à la motivation de maîtrise, elle renvoie au désir de se confronter à des problèmes ou situations stimulants cognitivement et par là même gratifiantes par la découverte des solutions.

L’estime de soi est bonne quand la représentation qu’on a de soi-même est proche de l’idéal de soi, elle est faible quand cet écart entre la personne qu’on est réellement et l’idéal de soi est important.

Attachements et amitié : une force pour grandir, un facteur de résilience

On constate ainsi que le mal-être des adolescents entre en résonance avec celui de leurs parents et celui de l’ensemble de la société.

Houdé a développé une théorie faisant largement appel à l’inhibition permettant d’expliquer aussi les erreurs de raisonnement. Si, comme il le démontre, un apprentissage de l’inhibition s’avère effectivement efficace, cela veut dire que la logique existe mais qu’elle est entravée par les réponses perceptives

Adolescence : La confrontation est constitutive de la quête identitaire. L’enjeu de cette période est de devenir autonome sans se retrouver seul, de se construire sans risquer de détruire l’autre.

Pourtant, si la violence est parfois une réaction de protection d’un moi qui se sent attaqué par des objets externes, et perçue par les autres comme potentiellement destructrice, elle peut être aussi vue comme le signe d’une force vitale émergente.

Lorsque les enfants ont des difficultés personnelles ou intrafamiliales, l’école sert souvent de révélateur de leur fragilité.

Ces comportements déviants peuvent révéler une souffrance psychique et être considérés comme l’extériorisation des difficultés que rencontre l’adolescent dans l’intégration des différents aspects de sa personnalité, donc dans la construction de son identité personnelle.

Avec les changements pubertaires, l’adolescent va devoir apprendre à apprivoiser ce corps nouveau, sexué et dérangeant. Son corps lui échappe, il n’en est plus maître. Parfois, l’angoisse est mise en actes comme dans les comportements de prises de risques avec mise en danger. Dans ce cas, blesser son corps, se faire mal, est une façon de mettre son corps à l’épreuve, de reprendre la main sur ce corps et de se sentir exister.

3. Points importants

Piaget lui-même suggère qu’en comblant les lacunes d’une théorie (la sienne en l’occurrence), on est conduit à en différencier les articulations et à intégrer de nouvelles interprétations sans contredire les grandes lignes du système. Il s’agit donc de soumettre la théorie aux faits, d’en tester la solidité en la contredisant, pour ainsi l’enrichir et la faire évoluer.

Le processus de maturation prépare et rend possible certains apprentissages, et que le processus d’apprentissage stimule la maturation (car les bénéfices d’un apprentissage ne sont pas spécifiques mais se généralisent aux autres activités intellectuelles).

Equilibration et non équilibre pour traduire la dynamique du processus car les structures mentales sont à la recherche incessante d’un équilibre sans cesse remis en question. Ce sont les conflits, par exemple entre ce que l’enfant croit et ce qu’il voit, entre des perturbations extérieures et son activité, qui créent des déséquilibres. En cas de déséquilibre, les structures mentales cherchent à le compenser par des rééquilibrations (par exemple par des actions ou opérations orientées dans un sens opposé), car un organisme ne reste en vie que s’il maintient un certain équilibre dans ses échanges permanents avec le monde extérieur.

Donc pour Piaget, si le langage va faciliter le fonctionnement de la pensée, il ne la crée pas.

4. Complément d’information

On peut éprouver de la sympathie sans ressentir d’empathie, de même l’empathie n’engendre pas systématiquement de sympathie  ni de comportements altruistes. Ainsi, le langage nous permet de décrire nos états émotionnels, de les réguler et surtout de les partager avec les autres, y compris à distance, en les modulant sémantiquement et de façon prosodique.

5. Comment je la pratique

Ainsi la culture intervient autant que les connaissances spécifiquement scolaires dans les apprentissages scolaires individuels et collectifs. Selon la nature de la connaissance activée, la façon dont sont présentés la notion à acquérir et les exemples fournis, la compréhension en sera facilitée ou rendue difficile. Il ne suffit pas de se contenter de l’exactitude ou non de la réponse donnée par l’enfant, il faut aussi tenter de comprendre ce qui a conduit l’enfant à donner cette réponse-  là et non pas une autre, il faut rechercher quelles sont les connaissances qu’il a activées et comment elles ont été mises en œuvre dans la situation proposée. Ce n’est que de cette façon qu’on pourra apporter une aide appropriée à l’enfant et finalement, nous dit Bastien, le rendre plus intelligent.

Dans cette perspective, il convient de s’intéresser aux erreurs faites par les enfants. On ne peut plus s’appuyer seulement sur les réussites de l’enfant aux problèmes qu’il rencontre mais on doit considérer ses erreurs comme des objets d’étude devant être intégrés à l’analyse des stratégies cognitives développementales. En effet les erreur s nous renseignent sur la non-  efficacité de la stratégie précédemment utilisée et éclairent les processus d’apprentissage  en guidant le choix de l’enfant vers telle ou telle autre stratégie mieux adaptée au problème qu’il se pose

6. Comment j’ai pu l’intégrer dans ma philosophie de vie

L’enfant et la connaissance de son développement nous permet de mieux nous connaitre et reconnaitre nos schèmes

Travailler avec les enfants nous invitent à nous réinventer sans cesse et rester enfant avec son regard plein de spontanéité et interrogations

L’enfant intérieur et le langage dans toute sa splendeur sont mes bases de travail

Conclusion :

Il reste cependant, nous dit Flavell (1992), que ce qui donne le plus d’élan au développement de l’enfant c’est l’enfant lui-même, car le développement cognitif est une motivation en soi. Les enfants sont des « chercheurs de savoir », ils développent leurs propres théories sur le monde qui les entoure et soumettent sans arrêt leurs théories à la validation. Les enfants, comme les adultes, « jouent » en développant leur savoir. Ils s’engagent dans des activités d’accroissement de leurs connaissances, qu’ils affinent spontanément, argumentant avec eux-mêmes dans un dialogue intérieur.

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